Ça a toujours été de la merde de A à Z, en fait j’ai encore du mal avec la lecture à cause de cette série. On peut faire de nombreuses critiques, comme le fait que le chauvinisme de l’autrice exclut à peu près le monde entier, à l’exception de la France (avec Beauxbatons) et de… l’Allemagne ? Avec Krum ? Sauf que l’intérêt romantique de Hermione pour Krum, qui reste perçu comme un étranger, est présenté comme futile et ridicule, et après l’autrice vient parler au nom du féminisme. Je me permets de le dire malgré mes principes habituels car il ne sert à rien d’humaniser des fascistes, ça n’aura servi à rien quand nos familles seront devant des pelotons d’exécution : quelle sale ordure…
On m’a parlé, de manière un peu autoritaire, de « positivité » dans cette œuvre et PTDR mais pardon ? Le parrain de Harry, sa seule figure parentale, un ami proche de ses parents, enfermé à Azkaban à cause d’une erreur judiciaire, jamais innocenté, portant les traces de la dépression causée par les détraqueurs, mourant de manière complètement gratuite et absurde à la fin du tome 5 ? Je ne demande pas à tou·tes les autaires de creuser le sujet de la positivité justement, mais si l’on aborde ce sujet, il aurait été tellement plus simple de… ne pas tuer Sirius Black ? Ce qui n’a littéralement aucune utilité dans le scenario, il aurait très bien pu survivre et être un personnage d’arrière-plan, un soutien émotionnel pour Harry, un réconfort, notamment à la fin ?
Azkaban de manière générale est du torture porn, les thérapies de conversion, soutenues par l’autrice, sont du torture porn. Ayant hébergé un prédateur, qui m’a parlé quelques fois de sa mère supposément handicapée, utilisant son handicap pour faire pleurer son entourage (cas, cela dit en passant, classique de haine envers des personnes malades, en prenant leurs rechutes et leurs crises de santé mentale, boulimie ou addiction, pour des choix), je crois que ce fantasme vient d’une forme de désespoir, par exemple j’ai vu sur M6 qu’elle avait eu l’idée des détraqueurs dans un ancien logement, qu’elle détestait, où elle avait plus ou moins été en dépression. Mais il y a effectivement une forme de plaisir dans le fait de voir les détraqueurs plonger les prisonnièr·es d’Azkaban dans la dépression et la psychose ; la forme de la prison, dans les films, un énorme bâtiment noir, sans fenêtres ni lumière ; les photos animées des sorcièr·es tenant leurs numéros de prisonnièr·es, enchaîné·es dans un espace battu par les vents et la pluie ; etc. Il me semble important de séparer Rowling-en-tant-que-Terf de Rowling-en-tant-qu’autrice, pas parce qu’il ne serait pas pertinent de lutter contre ses idées, mais parce qu’elle fut d’abord promue, en tant qu’autrice sinistre et pauvre d’esprit, par des médias bourgeois qui voulaient nous voir la lire, plutôt qu’une Ursula K. Le Guin ou une Ophelia Butler ; puis, une fois accomplie une forme de dépendance culturelle à ses œuvres, par des maisons d’édition attirées par l’argent, et contre lesquelles il faudrait lutter, dans l’idéal, en tant que maisons d’édition, et donc au nom de la littérature et de la culture. Il ne s’agirait donc pas de dépolitiser ces dernières mais de lutter contre la mauvaise littérature, culturellement pauvre, sinistre, autoritaire, selon des critères littéraires, et donc, vous dira tout·e bon·ne libraire, irréductiblement politiques : l’art qui guérit est notamment une brèche dans une toile de réifications économiques tellement serrée qu’elle fait totalement écran entre nos esprits populaires et le beau, le vrai. Ces deux choses sont inséparables et nous laisser y accéder est contraire aux intérêts bourgeois ; l’accès à la beauté ou l’appropriation de l’art, comme marché, par les bourgeois, et inversement la dégradation des formes d’art populaires, comme les tatouages, sont des enjeux de lutte des classes.
Cette série de livres ne vaut ni son papier, ni le temps passé à les lire, ni l’investissement émotionnel que l’on est censé y mettre. Oh, et Harry qui torture Dumbledore en le forçant à boire le contenu d’une coupe, de manière, encore une fois, totalement gratuite, une « petite » centaine de pages avant sa mort. Manque d’inspiration peut-être, mais quelle positivité ! Après avoir fini le tome 6, à 10 ans, je me suis sentie revigorée, pleine d’amour et d’énergie, et j’ai écrit une lettre à ma mère pour lui dire à quel point je l’aimais.
Haha j’ai remarqué que lorsque les gens sont d’accord avec moi sur le sujet, ils trouvent toujours plein de bonnes raisons supplémentaires auxquelles je n’ai pas pensé !
De mon côté ça reste une de mes séries jeunesse préférées, j’ai toujours adoré l’univers, je trouve que c’est l’un des plus passionnants à découvrir quand on est enfant.
Pour ce que tu as vécu à 10 ans en lisant le tome 6, c’était effectivement inadapté pour ton âge. Par contre pour le public qui avait globalement l’âge des héros, c’était un moyen d’aborder les questions du deuil et de la perte de proches.
Ça a toujours été de la merde de A à Z, en fait j’ai encore du mal avec la lecture à cause de cette série. On peut faire de nombreuses critiques, comme le fait que le chauvinisme de l’autrice exclut à peu près le monde entier, à l’exception de la France (avec Beauxbatons) et de… l’Allemagne ? Avec Krum ? Sauf que l’intérêt romantique de Hermione pour Krum, qui reste perçu comme un étranger, est présenté comme futile et ridicule, et après l’autrice vient parler au nom du féminisme. Je me permets de le dire malgré mes principes habituels car il ne sert à rien d’humaniser des fascistes, ça n’aura servi à rien quand nos familles seront devant des pelotons d’exécution : quelle sale ordure…
On m’a parlé, de manière un peu autoritaire, de « positivité » dans cette œuvre et PTDR mais pardon ? Le parrain de Harry, sa seule figure parentale, un ami proche de ses parents, enfermé à Azkaban à cause d’une erreur judiciaire, jamais innocenté, portant les traces de la dépression causée par les détraqueurs, mourant de manière complètement gratuite et absurde à la fin du tome 5 ? Je ne demande pas à tou·tes les autaires de creuser le sujet de la positivité justement, mais si l’on aborde ce sujet, il aurait été tellement plus simple de… ne pas tuer Sirius Black ? Ce qui n’a littéralement aucune utilité dans le scenario, il aurait très bien pu survivre et être un personnage d’arrière-plan, un soutien émotionnel pour Harry, un réconfort, notamment à la fin ?
Azkaban de manière générale est du torture porn, les thérapies de conversion, soutenues par l’autrice, sont du torture porn. Ayant hébergé un prédateur, qui m’a parlé quelques fois de sa mère supposément handicapée, utilisant son handicap pour faire pleurer son entourage (cas, cela dit en passant, classique de haine envers des personnes malades, en prenant leurs rechutes et leurs crises de santé mentale, boulimie ou addiction, pour des choix), je crois que ce fantasme vient d’une forme de désespoir, par exemple j’ai vu sur M6 qu’elle avait eu l’idée des détraqueurs dans un ancien logement, qu’elle détestait, où elle avait plus ou moins été en dépression. Mais il y a effectivement une forme de plaisir dans le fait de voir les détraqueurs plonger les prisonnièr·es d’Azkaban dans la dépression et la psychose ; la forme de la prison, dans les films, un énorme bâtiment noir, sans fenêtres ni lumière ; les photos animées des sorcièr·es tenant leurs numéros de prisonnièr·es, enchaîné·es dans un espace battu par les vents et la pluie ; etc. Il me semble important de séparer Rowling-en-tant-que-Terf de Rowling-en-tant-qu’autrice, pas parce qu’il ne serait pas pertinent de lutter contre ses idées, mais parce qu’elle fut d’abord promue, en tant qu’autrice sinistre et pauvre d’esprit, par des médias bourgeois qui voulaient nous voir la lire, plutôt qu’une Ursula K. Le Guin ou une Ophelia Butler ; puis, une fois accomplie une forme de dépendance culturelle à ses œuvres, par des maisons d’édition attirées par l’argent, et contre lesquelles il faudrait lutter, dans l’idéal, en tant que maisons d’édition, et donc au nom de la littérature et de la culture. Il ne s’agirait donc pas de dépolitiser ces dernières mais de lutter contre la mauvaise littérature, culturellement pauvre, sinistre, autoritaire, selon des critères littéraires, et donc, vous dira tout·e bon·ne libraire, irréductiblement politiques : l’art qui guérit est notamment une brèche dans une toile de réifications économiques tellement serrée qu’elle fait totalement écran entre nos esprits populaires et le beau, le vrai. Ces deux choses sont inséparables et nous laisser y accéder est contraire aux intérêts bourgeois ; l’accès à la beauté ou l’appropriation de l’art, comme marché, par les bourgeois, et inversement la dégradation des formes d’art populaires, comme les tatouages, sont des enjeux de lutte des classes.
Cette série de livres ne vaut ni son papier, ni le temps passé à les lire, ni l’investissement émotionnel que l’on est censé y mettre. Oh, et Harry qui torture Dumbledore en le forçant à boire le contenu d’une coupe, de manière, encore une fois, totalement gratuite, une « petite » centaine de pages avant sa mort. Manque d’inspiration peut-être, mais quelle positivité ! Après avoir fini le tome 6, à 10 ans, je me suis sentie revigorée, pleine d’amour et d’énergie, et j’ai écrit une lettre à ma mère pour lui dire à quel point je l’aimais.
Haha j’ai remarqué que lorsque les gens sont d’accord avec moi sur le sujet, ils trouvent toujours plein de bonnes raisons supplémentaires auxquelles je n’ai pas pensé !
@[email protected] Et bien, ça te pesait sur le cœur !
De mon côté ça reste une de mes séries jeunesse préférées, j’ai toujours adoré l’univers, je trouve que c’est l’un des plus passionnants à découvrir quand on est enfant.
Pour ce que tu as vécu à 10 ans en lisant le tome 6, c’était effectivement inadapté pour ton âge. Par contre pour le public qui avait globalement l’âge des héros, c’était un moyen d’aborder les questions du deuil et de la perte de proches.