Je peux en proposer deux ?

En premier, “Noël chez les Muppets”. Dans cette adaptation de Un Chant de Noël de Dickens, c’est la performance de Michael Caine, qui donne la réplique d’une manière on ne peux plus sérieuses aux marionnettes, qui donne toute sa substance au film. Au final on en viendrait à oublier que ses collègues sont des chaussettes avec une main dans l’arrière-train.

Et le deuxième, c’est “Tokyo Godfathers” de feu Satoshi Kon. C’est sans doute son film le plus facile à appréhender ; il est beaucoup moins halluciné que Millenium Actress ou Paprika. Malgré tout, cette histoire de trois sans-abris qui tentent de retrouver les parents d’un bébé abandonné dans une poubelle un soir de réveillon reste par moment, pour rester fidèle au style du réalisateur, assez dure, mais pas dénuée de l’esprit de Noël, celui qui est loin des caddies de supermarché 30% plus chers et des gadgets emballés dans du papier. C’est avant tout une histoire de famille ; peu conventionnelle, puisqu’il s’agit de celle qu’on se construit plutôt que celle avec qui on a des liens de sang.